Zéro phyto dans nos collectivités

Comment gérer les espaces publics (parcs, bordures, cimetières, terrains de sport) sans utiliser de produits phytosanitaires et en gardant les mêmes moyens humains ?

Telles étaient les interrogations de la cinquantaine d'élus et techniciens lors de la matinée Zéro phyto organisée par les programmes de prévention des déchets et le Département, ce jeudi 31 mars 2016.

La loi sur la transition énergétique a avancé l'échéance d'interdiction au 1er janvier 2017 et les collectivités lozériennes ont dores et déjà anticipé ou vont engager la démarche.

Des outils méthodologiques existent afin de faire un bilan des pratiques et une cartographie des espaces ou linéaires à entretenir. L'enjeu est donc de repenser les outils, les fréquences de passage, voire même les espaces eux-même, par exemple avec un enherbement à la place de gravillons, la plantation de plantes couvre-sol, la mise en place de paillage, ....

Changer notre culture de la propreté et de regard sur les espaces, sur les herbes dites mauvaises qui colonisent nos surfaces imperméabilisées est également un enjeu. Les messages à transmettre aux usagers en mettant l'accent sur la santé et la biodiversité permettra une meilleure acceptation.

Des opérateurs sont nombreux et présents sur le département pour accompagner les collectivités dans ce nouveau défi : parcs naturels, parc national des Cévennes, Syndicat mixtes ….. Elaborer un diagnostic et un plan de desherbage permet d'accéder aux subventions des agences de l'eau pour l'achat de nouveaux matériels, à mutualiser dans le cadre de l'intercommunalité !

La formation des agents des services technique peut s'organiser en Lozère grâce au CNFPT et au centre de gestion à partir d'une dizaine d'agents, comme réalisé à Florac il y a quelques semaines.

Retrouvez toutes les informations sur Matinée d'informations et d'échanges Zéro Phyto du 31 mars 2016 à Mende

Quelques chiffres

En 2013-2014, en Adour-Garonne :

99 % des points de suivi des cours d’eau et 58 % des points en eau souterraine présentent une contamination par les pesticides.
Le glyphosate, désherbant très couramment utilisé en zone non agricole, et sa molécule de dégradation, se retrouvent dans plus de 50 % des analyses dans les cours d’eau.
Le glyphosate est la molécule la plus vendue sur le bassin Adour-Garonne, avec 1 900 T sur les 13 300 vendues au total. On estime à 10 % l’utilisation en zone non agricole.

Cette démarche participe donc à préserver la santé des habitants et des agents techniques, la qualité des eaux, notamment celles destinées à la consommation.