Visite du Premier Ministre en Lozère

Vendredi 26 octobre 2018

Déplacement du Premier Ministre Édouard PHILIPPE, de Franck RIESTER, ministre de la Culture et de Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées ce vendredi 26 octobre en Lozère à l’occasion des Commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale.

Au Malzieu, le Premier Ministre Édouard PHILIPPE, Franck RIESTER, ministre de la Culture et de Geneviève DARRIEUSSECQ, ont rendu un hommage particulier à Augustin Trébuchon, né au Malzieu et réputé pour avoir été, le 11 novembre 1918, le dernier soldat français tué sur le territoire national avant l’armistice.

 

Le matin

Pour la commémoration au Malzieu, le Département de la Lozère est aujourd'hui représenté par sa Présidente Sophie Pantel ainsi que les Conseillers départementaux Francis Courtès, Bernard PALPACUER, Laurence BEAUD, Laurence SUAU, Patrice Saint-Léger, michel THEROND, Patricia BREMOND, Sabine Dalle, Guylène PANTEL et Jean-Claude Moulin.

  

La mission du Centenaire a labellisé des ouvrages ainsi que des films dans le cadre de ces commémorations - parmi eux il y a LES GARDIENNES film de Xavier Beauvois avec Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry qui raconte l'histoire des femmes qui ont pris la relève pendant que leurs hommes étaient partis au front. Sachez que Sylvie Pialat la productrice du Film est également présente pour ce déplacement ministériel.

 

Mais qui était Augutin Trébuchon à qui la Lozère rend hommage ?

né au Malzieu-Forain en Lozère au hameau du Montchabrier, le 30 mai 1878 et mort le 11 novembre 1918 à Vrigne-Meuse. Il est le dernier soldat français mort au combat de la Première Guerre mondiale.

« Ardennes, 11 novembre 1918 à l’aube. Une rumeur se répand : l’armistice viendrait d’être signé avec les Allemands. Parmi les Poilus qui combattent encore au bord de la Meuse, l’agent de liaison Augustin attend avec fébrilité la fin de la guerre. Ce berger de Lozère, aîné d’une fratrie de 7 orphelins, a choisi de s’engager en août 1914 alors qu’il était dispensé, a combattu sur tous les champs de bataille et n’a pris en quatre ans et quatre mois qu’une seule permission. Dans quelques heures, peut-être, il pourra rentrer chez lui. Le clairon va sonner, le conflit s’achever. Mais on lui confie un dernier message à porter... » [extrait du livre Augustin, d'Alexandre Duyck].

Augustin Trébuchon a été tué à 10h55 du matin, soit 5 minutes avant l'heure du cessez-le-feu

Ici les descendants d'Augustin Trébuchon

 

L'après-midi

 

Le Premier Ministre Édouard PHILIPPE, Franck RIESTER, ministre de la Culture et de Geneviève DARRIEUSSECQ, accompagnés de Sophie Pantel, la présidente du Département et les représentants de l’État, des parlementaires et de la Région Occitanie ont déjeuné en préfecture sur le thème du Centenaire de la Première Guerre mondiale et pour aborder les nombreux dossiers d'actualité lozériens (prise en compte de la ruralité, ZRR, situation budgétaire, inquiétude sapeurs-pompiers, RN88, rail, expérimentation du social et avenir des établissements, ...)

Suite de la visite minitérielle : Déplacement entre la préfecture et le foirail à pied. Imprévu : séduit par la beauté de notre cathédrale, Édouard Philippe a souhaité visiter l'édifice.

L'Exposition préparée par les Archives départementales et présentée par la Directrice des Archives, Pauline Gendry à l'Antirouille de Mende présente la vie à l'arrière :
1. blessés & hôpitaux : focus sur les femmes
2. vie rurale : focus sur les femmes
3. participation à l'effort de guerre
4. contribution patriotique, participation à l'emprunt national
Introduction sur le Grand Mémorial faite par l'historien Antoine Prost qui préside le Conseil scientifique de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale et préside également le Conseil scientifique du Mémorial de Verdun.

Suivi d'une présentation de l'ouvrage qui vient d'être édité par les Archives sur les Carnets de Marius Balmelle. La Présidente Sophie Pantel leur en offre un exemplaire.

  

Au théâtre de Mende,lecture Carnets d’Emile Joly par Bernard Vanel dans le cadre des commémorations de la Grande Guerre au théâtre de MENDE suivi du discours officielle d'Édouard Philippe dans lequel il rappelle que la Lozère est le Département qui a payé le plus lourd tribut en terme de morts (par rapport à son nombre d’habitants) pendant la 1ère Guerre Mondiale. Le Premier Ministre raconte aussi le devoir de mémoire réalisé par les scolaires de Lozère (à Langogne ou encore à Florac) à travers des projets pédagogiques ou des animations (sentiers de mémoire, chansons...)

Extrait : "Cette violence qu'ils ont vécue, elle nous est transmise par des mémoires familiales, elle nous est transmise par des remarquables travaux d'historiens ; elle nous est transmise par des œuvres, des romans, des poésies, de la musique même parfois, du cinéma mais elle nous est aussi transmise par ce qui est resté dans chacune de nos familles de ce premier conflit mondial. Il se trouve que nous avons accès, à l'occasion de ce premier conflit mondial, à des millions de lettres rédigées par les Poilus qui nous donnent une connaissance presque intime de ce qu'ils vivaient, de ce qu'ils pensaient. Je ne dis pas que nous pouvons parfaitement saisir ce qu'ils vivaient mais nous pouvons, en les lisant et en les écoutant, d'une certaine façon essayer de saisir et essayer de comprendre ce qu'ils vivaient. Il se trouve que pour la première fois dans l'histoire de la guerre, les soldats de 14 savaient quasiment tous lire et écrire le français ; c'était l'impact des réformes engagées par la République en 1882, qui avaient rendu l'école primaire obligatoire ; le paysan soldat de Lozère pouvait exprimer ses espoirs, son effroi, parfois sa révolte ; c'est ce qu'a montré la grande collecte orchestrée par la Mission du Centenaire depuis 2014 pour rassembler les lettres ou les croquis que nos grands-parents ou nos arrière-grands-parents ont été très nombreux à conserver dans leurs tiroirs ou leur grenier. Le simple fait, comme vous le disiez très justement tout à l'heure monsieur le Professeur, que ces lettres, ces souvenirs, ces portraits, ces livrets militaires aient été conservés par-delà les années, montre bien que dans toutes les familles de France, on savait qu'il y avait là quelque chose d'unique, je ne sais pas s'il faut dire de sacré, mais de véritablement précieux pour retracer une histoire familiale et pour redire un lien avec la Nation dans son ensemble."

Télécharger le Discours complet du Premier Ministre Edouard Philippe 

Retour de la délégation dans la salle des fêtes de l'Hôtel du Département pour réunion avec les maires de Lozère qui peuvent poser des questions au Premier Ministre et échanger sur diverses problématiques lozériennes